SHIATSU – LES PRINCIPES

Le shiatsu repose essentiellement sur une technique de pressions stables et continues – dérivées de l’Anma* traditionnel – exercées au moyen des doigts ou des mains sur les méridiens ou sur les points d’acupuncture des méridiens, visant à prévenir ou à réparer les dysfonctionnements organiques par un rééquilibrage des souffles.

‘Shi’, idéogramme désignant les ‘doigts de la main’, composé du caractère, symbolisant la main, et du caractère qui correspond au son ‘shi’ de la lettre, signifiant ‘ramification’, ‘se ramifier’, ‘se diviser’, désignant les doigts. 

‘Atsu’ ; ‘Tenir’, ‘maintenir’, ‘pousser’, ‘presser’.

La compréhension des déséquilibres des systèmes organiques demande une étude et une approche pratique des méridiens, ou vaisseaux subtils et invisibles qui traversent le corps et permettent à l’énergie nommée le Ki de circuler de manière harmonieuse. Le KI (ou Souffles) représente la vie de même que le sang représente la vie.

Le KI conduit le mouvement, et le sang conduit le Shen ou l’esprit, l’animation du corps. Ainsi le corps et l’esprit ont leur expression dans la manifestation qu’est l’incarnation de toutes formes d’êtres vivants. Les êtres humains sont soumis aux lois de la Nature, de leur environnement proche et lointain ; ces lois décrites sous la forme des cinq éléments évoluent dans le cycle des quatre saisons que forment les 365 jours de l’année.

Les principes fondamentaux du shiatsu proviennent de la tradition de l’énergétique orientale (Acupuncture, Do In Ankyo) avec une actualisation permanente en fonction des développements de la science médicale moderne et des thérapeutiques alternatives et holistiques.

En Orient, la pensée n’est pas séparable du corps, il n’existe pas de terme ‘psychologie’ à proprement parler, on définit des déséquilibres dans le cycle d’évolution de l’homme. La compréhension de l’être humain dans son entièreté a été développée dans la philosophie chinoise, dans l’ouvrage le Tao Te King enseigné par Lao Tseu (autour du IIème siècle avant notre ère).

La médecine traditionnelle orientale se définit par ‘le respect de la personne dans sa dimension corps-esprit en harmonie avec son environnement’ et joint cette maxime populaire chinoise ‘soigner ce qui n’est pas encore malade’ – le médecin chinois ne recevait des émoluments que si son patient restait en bonne santé, il devenait en quelque sorte le garant de sa longévité.

* Anma, le terme qui associe les deux idées de pression profonde, stable et continue et de masser, frotter pour enlever, est l’exacte traduction de la technique du Shiatsu dans son double aspect de Ho (tonifier par l’An) et de Sha (disperser pour enlever par le Ma).